Sensibilisation handicap en entreprise : pourquoi déléguer, comment réussir (et optimiser votre OETH)

Déléguer une campagne de sensibilisation handicap à un intervenant externe permet d’obtenir plus d’engagement, plus de déclarations RQTH et une meilleure optimisation OETH, sans surcharger les RH. La clé : une posture neutre et confidentielle, des formats répétés et adaptés aux métiers, et un cadrage 100 % conforme.

Chacun son métier. Comme on ne s’improvise pas développeur pour créer un site, on ne s’improvise pas facilitateur sur un sujet aussi sensible que le handicap.

  • Posture neutre & confidentielle : un intervenant externe n’est pas “dans la maison”. Résultat : les collaborateurs osent parler.
  • Codes & formats éprouvés : messages simples, rituel de répétition, exercices d’ouverture de parole, cadrage des questions délicates.
  • Soulager les RH : vos équipes sont déjà sur-sollicitées ; déléguer, c’est gagner en qualité et en temps.
  • Crédibilité : on parle moins de process et plus des gens. Ça change tout.

Ce qu’on entend souvent : “On a diffusé les affiches Agefiph… et aucun retour.” Normal : trop générique, trop lisse, trop impersonnel. Une campagne efficace colle à votre culture, vos métiers et vos contraintes.

Vous avez peut-être pensé : “On n’atteindra jamais les 6 %.” En réalité, le sujet touche beaucoup plus de monde que vous ne l’imaginez — et nombre de collaborateurs n’osent pas (ou ne savent pas) se déclarer.

Posez-vous les bonnes questions :

  • Vos locaux sont-ils accessibles ?
  • Vos managers sont-ils formés à l’accueil de la différence ?
  • Vos recruteurs savent-ils ouvrir leurs critères ?
  • Vous parlez du handicap au-delà de la SEEPH ?
  • Vos collaborateurs comprennent-ils ce qu’est une RQTH, à quoi elle sert, comment la demander — et se sentent-ils en confiance pour le faire ?

Les 6 % sont déjà là… à condition d’offrir une inclusion concrète et une voie sûre pour se déclarer.

Une campagne utile n’est pas un “one shot”. Comme en communication, la répétition sous différents angles crée la mémorisation… puis l’action.

Un cadre simple et efficace :

  • Lancement : plénière courte + affiches très visuelles (peu de texte).
  • Rythme : micro-formats réguliers (hebdo/bi-hebdo) : 10–20 min sur un thème (droits, aménagements, témoignages).
  • Adaptation métiers : messages et exemples différents pour caristes, magasiniers, fonctions support, encadrement.
  • Point d’écoute confidentiel (anonyme si possible) pour libérer la parole.
  • Boucle RH : traitement sécurisé des demandes (info → orientation → aménagement → suivi).

Ce qu’on observe souvent : dès le lancement, des collaborateurs “attendaient un signe” ; la prise de contact explose quand l’espace est sûr et neutre.

Sensibiliser réellement, c’est un travail d’endurance. Les effets arrivent dans le temps.

KPI utiles :

  • Demandes d’aménagement et de RQTH (tendance)
  • Cas de maintien dans l’emploi mieux gérés
  • Hausse du taux d’emploi interne
  • Baisse de la contribution OETH (conséquence, pas objectif en soi)
  • Signaux qualitatifs : témoignages, questions récurrentes, retours managers

Une campagne de sensibilisation peut, selon critères, être déductible (partiellement ou totalement) de la contribution OETH. Concrètement : il faut documenter ce qui a été fait (objectifs, public, feuilles de présence si pertinent, livrables), relier ces actions à la DOETH, et déclarer correctement.

Ce n’est pas automatique. Mais c’est prévu, légal et utile si l’on sait quoi déclarer, comment et quand.

  • Audit OETH clair et serein : vous comprendrez exactement vos leviers.
  • Campagne sur-mesure (neutre, bienveillante, adaptée aux métiers).
  • Canal confidentiel de recueil (anonyme possible) + cadre RGPD.
  • Plan 90 jours : messages, ateliers, supports visuels, calendrier.
  • Optimisation DOETH : pièces, déclaratif, et — selon conditions — prise en charge possible.

🎯 Objectif : libérer la parole, sécuriser les parcours, transformer l’obligation en opportunité d’inclusion.

  1. Pourquoi un intervenant externe plutôt qu’une animation interne ? Pour la confiance : neutralité, confidentialité, absence d’enjeu hiérarchique → plus de prises de parole.
  2. Combien de temps pour voir des résultats ? Comptez 6 à 18 mois pour des effets durables (déclarations, aménagements, maintien).
  3. Une campagne est-elle déductible de l’OETH ? Oui, parfois — selon la nature des actions, la documentation et le déclaratif DOETH. On vous guide.
  4. Comment éviter les démarchages abusifs sur l’OETH ? Ne cédez jamais à l’urgence ou aux menaces. Vérifiez l’identité, exigez des preuves, gardez la main sur les décisions.

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Fondateur de Disruptons, Thomas Meyer œuvre depuis plus de 20 ans pour une société plus inclusive. Spécialiste des politiques handicap et de la prévention en entreprise, il accompagne les organisations dans l’optimisation de leur OETH et la mise en place d’actions concrètes autour de la QVT et de la sédentarité. Sur le terrain, comme dans ses articles, il milite pour un changement de regard… durable.